L’agressivité au volant : un autre facteur de risque

Le sujet concerne presque tout le monde. Il n’y a pas ce jour où dans la circulation les usagers ne s’injurient ou profèrent des menaces. Le fait est courant et devient une habitude pour d’autres. Votre blog revient sur l’attitude à avoir en face d’un usager agressif.

D’ordinaire, l’agressivité se manifeste par des coups de klaxon, des gestes obscènes et des injures, dont la plus courante rime avec « mauvais conducteur ». Dans quelques rares cas, on assiste à une agression physique ou des personnes descendent de leur voiture pour s’expliquer avec un autre usager de la route. En effet, l'agressivité de l'automobiliste vient de sa personnalité qui change dès l'instant où il est derrière un volant. Il peut être parfaitement aimable et respectueux en famille ou en société et devenir grossier et agressif derrière le volant. Parfois c'est le véhicule et le type de véhicule qu'il conduit qui donne au conducteur ces accents d'agressivité. Pour beaucoup de conducteurs, l’environnement dans lequel se trouve son véhicule est un espace protégé et interdit à la pénétration des autres. Cela explique donc pourquoi les embouteillages ou bien coller un véhicule entraîne la colère d'un conducteur. C'est parce qu'on vient dans son espace protégé, il n'accepte pas, et il se met dans une colère noire. Les comportements qui déclenchent les plus grosses colères sont le fait de : passer devant les autres pour piquer une place de stationnement, ne pas baisser ses phares lors d’un croisement nocturne, serrer un véhicule, accélérer pour éviter un dépassement et rouler sur la voie de gauche sur l’autoroute. Ce qui est important de savoir est qu’un comportement agressif génère d’autres comportements agressifs.

D’après un travail publié en 2015 par la London School of Economics and Political Science auprès de 9.000 conducteurs dans 15 pays européens, 55 % des conducteurs sondés ont admis qu’ils se sentent énervés ou provoqués par un conducteur sur la route. Et qu’ils pourraient le faire payer à un autre automobiliste. Autrement dit : le comportement des autres peut nous amener à adopter une attitude dangereuse qui influencera elle-même le comportement des autres… L’institut belge Vias a même rendu publique les résultats de ses recherches qui attestent que « les conducteurs agressifs sont deux fois plus impliqués dans les accidents que les conducteurs calmes ».  Selon l’OMS (organisation mondiale de la santé), plusieurs infractions sont également régulièrement causées par cette agressivité : non-respect d’un feu, d’un stop ou d’un cédez-le-passage, excès de vitesse, ceinture de sécurité non-attachée, multiplication des distractions (usage du téléphone, du GPS, du système multimédia…). Pour garantir la sécurité de tous ne vaut–il pas mieux de privilégier une attitude positive ?

Que faire face à des usagers agressifs?

D’autant que s’énerver ne fait ni disparaître les piétons, ni les bouchons, il est préférable de garder son calme au volant. Garder son sang-froid est bénéfique tant pour la sécurité routière que pour la fluidité de la circulation.

Face à des usagers de la route faisant preuve d’agressivité au volant, il est fortement conseillé aux automobilistes d’adapter leur allure. Comme il est rare qu’un automobiliste en état de rage puisse reprendre ses esprits de lui-même, il est donc nécessaire pour le conducteur respectueux du code de la route de mettre assez de distance entre l’usager agressif et lui-même afin qu’il ne représente plus une menace pour lui. Si l’usager dangereux est devant soi et adopte un comportement routier inadapté, il est recommandé aux conducteurs respectueux du Code de la route de réduire leur vitesse et de s’assurer de laisser un espace de sécurité suffisant entre les deux véhicules.